(parfois appelé assistant juridique)
En entreprise, en cabinets d'avocats, études de notaires ou d'huissiers, les 'paralegals' sont en charge de ce que l'on peut appeler l'administratif juridique, variable d'un secteur d'activité à l'autre.
Cette fonction comporte différentes tâches juridiques dont principalement:
Ces responsabilités exigent du paralegal non seulement une bonne connaissance juridique, mais aussi beaucoup de rigueur et d'organisation dans son travail.
Pour prétendre à une fonction de paralegal, il faut avoir au minimum un bachelor en droit. Certaines Hautes Ecoles proposent un Bachelor en Droit ou Pratique Judiciaire permettant d'accéder directement à ces fonctions.
Le legal interim management est une pratique encore récente en Belgique. Chaque année, de plus en plus de juristes indépendants prestent des missions au sein du département juridique d'entreprises ou d'organisations. Ils viennent palier l'absence temporaire d'un juriste (absences pour maladie, congés de maternité ou congés sabbatiques) ou renforcer l'équipe existante pour une mission bien particulière (fusion-acquisition, restructuration, document management, …).
Le Legal Interim Manager a une formation juridique (généralement Master) mais peut avoir des profils divers. Il peut s'agir d'avocats qui exécutent des détachements pour leurs clients (ces avocats travaillent à temps plein au sein d'une entreprise durant une période plus ou moins longue) ou d'avocats qui, outre les activités de leur cabinet, vont également travailler quelques jours par semaine dans une entreprise.
Signalons que le détachement d'un avocat est soumis à des conditions strictes et ne doit jamais compromettre l'indépendance ou la confidentialité. Par ailleurs, les conditions dans lesquelles l'avocat détaché agit au sien de l'entreprise doivent être clairement spécifiées. L'Ordre des Barreaux Néerlandophones (OVB) a défini les conditions du détachement dans le Règlement du 27 janvier 2016.
L'Ordre des Barreaux Francophones et Germanophone (OBFG) et l'Institut des Juristes d'Entreprise ont conclu une convention en date du 12 juin 2006 autorisant des avocats stagiaires à suivre un stage en entreprise et inversement des juristes d'entreprise à suivre un stage dans un cabinet d'avocat.
Pour les avocats inscrits au tableau, le travail (habituel ou ponctuel) ou le détachement (pour une mission déterminée ou pour un temps limité) en entreprise est réglé par le chapitre 11 du Code déontologique, introduit en 2018. Ce chapitre prévoit le cadre déontologique et pratique que l'avocat en entreprise doit observer.
Toutefois, parmi les Legal Interim Managers, on trouve également des juristes indépendants, qui ne sont pas avocats. Cette voie professionnelle intéresse d'ailleurs de plus en plus les profils juniors. Les projets de Legal interim management existent dans les domaines juridiques les plus divers (Banque & Finance, Corporate, Commercial, Droit Immobilier, Droit du Travail, Compliance, etc.). Les projets sont de durées très variables et sont menés à raison de 1 ou plusieurs jours par semaine, voire à temps plein. Généralement, les missions durent moins de 6 mois ou entre 6 mois et un an.
Les fonctions de "Professional Support Lawyer" (PSL) ou de "Knowledge Manager" (KM) sont apparues dans les pays anglo-saxons il y a une vingtaine d'années et depuis environ 12 ans en Belgique.
Le KM est devenu une préoccupation majeure pour tous les cabinets d'avocats du plus grand au plus petit.
Le rôle des PSL et des KM s'inscrit dans une même approche à savoir : valoriser, diffuser, et pérenniser le capital intellectuel du cabinet d'avocat:
Le Knowledge Management est fondamental pour les cabinets d'avocats. En effet, lorsqu'un avocat s'apprête à rédiger un contrat, il peut choisir le modèle proposé dans le formulaire d'un éditeur juridique, ou se reporter à un dossier précédent dans lequel il avait rédigé un document semblable, ou encore chercher le bon modèle dans la base de données sans cesse mise à jour de son cabinet.
C'est souvent la dernière de ces trois options qui est retenue. MAIS, il est impératif que ce document de référence soit à jour et qu'il soit représentatif de ce que le cabinet peut produire de meilleur.
Le KM va également travailler de façon étroite avec le ou les documentalistes- quand il(s) existent - pour qu'à chaque instant les ressources externes puissent venir enrichir le savoir interne.
Le Knowledge Management est aussi le travail des Professional Support Lawyers (PSL) de plus en plus présents au sein des cabinets. Ils sont chargés de collecter et d'organiser le savoir faire du cabinet pour en faire bénéficier leurs confrères. Ils peuvent ou non être inscrits au barreau. Ils peuvent être indépendants ou salariés selon les cabinets d'avocats.
En résumé, les PSL et les KM sont les gardiens de la doctrine du cabinet.
Ce sont le plus souvent des avocats qui ont voulu prendre un peu de recul par rapport au travail sur les dossiers et aux contacts avec les clients pour se consacrer au support de leurs confrères.
Mais, il peut aussi s'agir de juristes qui n'ont pas fait le barreau.